Wish.

Voici deux textes pour mon personnage du Services des Opérations Spéciales.

Mardi, 14h35

L’hélicoptère de combat stationne à 15 mètres au-dessus de Crossmaglen, 3 000 âmes. Depuis la porte latérale de l’engin, un soldat pointe une mitrailleuse. Dans un rugissement, l’appareil regagne la caserne surplombant le village : un bunker, surmonté d’une tour de trente mètres hérissée de micros et de caméras infrarouges. « C’est Big Brother, ici. » Declan, un commerçant de quarante ans, est en colère, comme la grande majorité des habitants du South Armagh. « Quand nous avons voté pour l’accord du vendredi saint, nous pensions qu’ils partiraient. Mais rien n’a changé. »

L’autorité britannique n’a jamais été la bienvenue dans le South Armagh. Lors de la partition de l’Irlande en 1920, ce bastion de l’Armée républicaine irlandaise (IRA), sur la route entre Dublin et Belfast, s’est retrouvé au Nord. Depuis 1968, le conflit a pris ici la tournure d’une guérilla rurale, transformant les collines du South Armagh (24 000 habitants, 15 kilomètres de rayon) en piège mortel : 123 soldats et 42 policiers du Royal Ulster Constabulary (RUC) y ont péri. L’armée n’a trouvé un salut relatif que dans les airs : ses déplacements s’effectuent par hélicoptère. La contrée est quadrillée par des milliers de soldats - un pour huit habitants - répartis dans trente tours de guet.



L’Irlande du Nord n’est pas en paix, mais le conflit a changé de dimension. Les deux parties aspirent désormais à la paix.



Cependant, tout le monde ne l'entend pas de cette manière. L' explosion d'un des hélicoptères de la RUC pas plus tard qu'hier en est la preuve. Cela explique, d'ailleurs, les incessantes manœuvres aériennes de ce jour pour retrouver LA responsable. Oui, plus de doute, cela fait à peu près 5 ans, qu'officie dans la région une terroriste aux yeux de l'autorité britannique, un espoir pour un grand nombre d'autochtones.



Les services secrets britanniques ont bien évidemment recueilli tous les renseignements concernant cette personne.

Identité : Vicky Hugues, fille de l'un des fondateurs de l'I.R.A.

Age : 21 ans

Taille : 1m77

Nationalité : Irlandaise.

Couleur de cheveux : Roux

Couleur des yeux : Bleu/vert selon son état d'esprit

Surnoms connus : Deadly Vicky (The Times et The Guardians: Editions du 17/08/2001), Wish (Discours de Gerry Adams - Sinn Fein le 18/08/2001 à Belfast).

Profil psychologique : Selon les différentes données obtenues de la part des personnes l'ayant cotôyé nous pouvons en déduire que le sujet Hugues est atteinte des pathologies comportementales suivantes :

· Clivage en bon et mauvais objet, permettant d'éviter la confrontation du sujet à son ambivalence affective.

· Idéalisation.

· Identification projective.

· Déni, concernant surtout les émotions. L'omnipotence, en rapport avec le narcissisme exacerbé.

· Forclusion.

Le sujet semble avoir toujours besoin de tester, d'appréhender la réalité. D'une manière générale, il ne souffre pas, il n'a pas de demande. Ce sont les autres qui souffrent.

Nous pouvons donc en conclure que Hugues est atteinte de psychopathie.







Jeudi, 11h27



**FLASH SPECIAL BBC ONE**



Mesdames, Messieurs,



Bonjour.



Nous interrompons vos programmes pour vous informez que la terroriste indépendantiste Vicky Hugues plus connu sous le nom de Deadly Vicky, a été arrêtée ce matin à 5h42 dans le village de Crossmaglen dans le South Armagh. Elle n'a fait preuve d'aucune résistance à la surprise des autorités. Elle a immédiatement été transférée à la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres, où Scotland Yard est en train de l'interroger notamment sur sa participation à de nombreuses exactions meurtrières commises envers les forces de l'ordre en Irlande du Nord. Retrouvons notre envoyé spécial, George Campey, en direct du pénitencier de Belmarsh. George ?



<Bruit d'un écran qui s'éteint>



Amanda Peterson pose la télécommande sur son bureau et pianote sur son téléphone.



"Vous avez regardé la télévision ?

Oui, Vicky Hugues.

Prenez contact avec les autorités britanniques et organisez son transfert à Lincoln."

Mon nom est James Gemell. Je suis marié, j'ai deux enfants (Martha, 12 ans et Peter, 7 ans). Je suis Responsable de la section 12 de la Royal Ulster Constabulary.

"- Sergent MacKenzie, position de l'équipe 1 ?
- Avons pénétrés dans le bâtiment, aucun contact avec la cible pour le moment.
- Bien poursuivez les investigations.
- Bien reçu Lieutenant.

Je ne saurais expliquer pourquoi mais ce matin, je savais que ce serait une mauvaise journée. Tiens il se met à pleuvoir maintenant. Pays pourri.

- Sergent MacKenzie pour le Lieutenant Gemell.
- Je vous écoute.
- ….
grésillements
- La réception n'est pas bonne, veuillez répéter.
- Nous… grésillements… contact… grésillements… renfort !!
- Message non reçu, répétez…

Le souffle de l'explosion balaie les quelques morceaux de verre accrochés tristement aux fenêtres du bâtiment. Dans un réflexe de survie, tout le monde s'est jeté à terre.

- Mon dieu…, laisse échappé le Sergent Miller, la tête entre ses mains

Je me relève afin de faire un état précis de la situation. Mise à part les quelques débris qui reposent sur le sol et sur les véhicules blindés, les murs du bâtiment quelque peu noircis, une légère fumée s'échappe des diverses ouvertures du bâtiment, un sifflement continue, réaction naturelle des organes auditifs, rien… incroyable… comme si tout cela n'était qu'un mauvais rêve. Je saisie de nouveau le communicateur.

- Lieutenant Gemell pour le Sergent MacKenzie… SERGENT MACKENZIE, REPONDEZ !!

Comme si je ne savais pas que mon interrogation allait rester sans réponse…

- Sergent Miller, allons-y.

Pas de réaction. Il reste, debout, immobile, les bras ballants, le regard ahuri. Peut-être ne m'a-t-il pas entendu… ou ne veut-il pas m'entendre.

- SERGENT MILLER !!
- Oui Lieutenant !
- J'ai dit allons-y.

Le sergent se retourne vers ses hommes.

- Go !! Go !! Go !! Lunettes infrarouge éteintes sinon vous verrez comme dans le cul de bobonne.

Nous pénétrons dans le bâtiment. Nuit et fumée rendent la visibilité quasi nulle. Hmmm. Mon dieu ! cette odeur horrible… Mon pied butte sur quelque chose… un bras… calciné… Je me retiens tant bien que mal de vomir… Je sens que le moral des hommes vacille…

"GARDEZ LES RANGS !!!" hurle Miller.

Il a du sentir aussi cette hésitation, c'est sans doute aussi une manière pour lui de se ressaisir. Je m'approche du Sergent afin qu'il me voit et lui fait signe d'envoyer trois hommes dans la pièce à notre droite

- James, Moore et Hewitt . Go !

Ils pénètrent dans la pièce… soudain

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRHHH

- Putain !! rugit le sergent Miller, Qu'est-ce que vous…

Il s'interrompt en observant la scène. Les trois hommes sont au sol, les pieds en sang. Des calltrops…

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH…

Ce cri provient de l'arrière du peloton. Tout le monde se retourne. Trois hommes s'écroulent mollement au sol. Rapidement, nos pieds gisent dans une marre d'un liquide visqueux…du sang ? non j'ai juste le temps de reconnaître l'odeur… DE L'ESSENCE !!… je plonge par réflexe dans la pièce…des hurlements inhumains… la même odeur horrible… les silhouettes enflammées qui s'agitent telles des pantins désarticulés… je vomis… MON DIEU SAUVE-MOI !!!
Je rampe pour me mettre à l'abri… je… je…mon dieu… je ne peux m'en m'empêcher de pleurer… quand soudain… ce que je crois reconnaître comme étant le sergent Miller pénètre dans la pièce en feu… Mon dieu… il hurle de douleur… il brûle… il s'avance en titubant vers moi… je suis enduit d'essence… il va m'embraser… comme mué par une force invisible, je vide mon chargeur sur lui… seul le cliquetis de mon arme vide me sort de cette transe hypnotique.

Je ne bouge plus… j'ai perdu la notion du temps… j'attends… mais quoi… que le soleil se lève ?

Tiens qu'est-ce que ce que ce liquide visqueux ? encore de l'essence ? Non. C'est mon sang… maudites calltrops… je commence doucement à sentir la douleur parcourir mon corps… l'adrénaline ne fait plus effet…

Une silhouette me fait face… une jeune femme… un ange ?


- Ne bouge pas !!

Je la tiens en joue avec mon arme

- Saleté de colons anglais, jure-t-elle les dents serrées.
- Mon dieu !!!
- C'est ça prie ton dieu, tu n'as plus que ça.
- SALOOOOPE !!

J'appuie frénétiquement sur la gâchette de mon arme mais rien ne se passe…

- Et oui. Tu n'as pas rechargé.

Elle décoche plusieurs flèches qui me transpercent de toutes parts… Une douleur horrible… Elle ne m'a tué cette sale pute !! Je ne peux plus bougé, je suis cloué au mur…Elle s'approche de moi… Son visage ne m'est pas inconnu… ces yeux verts, ces cheveux roux… mon dieu… Deadly Vicky… Elle sourit.

- Un dernier mot avant de mourir ?
- Va te faire enculé sale pute !!
je lui crache au visage.
- Bien.

Elle sort une sorte de rouleau de papier adhésif et… qu'est-ce que… UNE BOMBE !!

- Non attends !!
- Hmmm ? dit-elle en relevant la tête.
- Ne fais pas ça, je suis marié, j'ai deux enfants !!
- J'aurais bien voulu en avoir.

Elle me scotche l'engin explosif sur la bouche, programme le minuteur… je pense à ma femme… mes enfants… Elle se relève sort de la pièce, fait un signe de la main

Rendez-vous en Enfer…

Bruit d'explosion.

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Profitez-en pour visiter le forum du Service des Opérations Spéciales . Vous y retrouverez des textes de vos amis Malyss, Coffy et La Clef !

Entièrement d'accord avec La Clé.

(Même si en ce qui concerne mes textes, ce serait plutôt de la rediffusion ).

Tiens d'ailleurs, le forum du S.O.S. a changé d'adresse en même temps que d'administrateur. Maintenant, c'est par là (même si là, c'est pas bien fini).


Et ... *tire The Joke par l'oreille* ... tu vas en profiter pour aller t'inscrire fissa et copier / coller tous tes jolis textes qui ne sont que des rediffusions !