[ Sous ce titre un peu bizarre se cache, en fait, mon premier texte écrit pour un MMORPG.
Ce texte s'intitule
La Petite Chasseresse Rouge.
Il a été écrit du temps où je jouais à Daoc (sur Midgard/Brocéliande), dans une guilde géniale appelée la
Nation Kobold.
Pour la petite histoire, mon véritable tout premier texte dans cette guilde, était en fait un poème en Kobby (un langage assez pénible à lire, mais trés roleplay. Vous pourrez d'ailleurs en avoir un aperçu dans le texte qui suit). Je n'avais jamais sauvegardé ce poème sur mon ordinateur, mais je savais que mes chefs de guilde l'avait mis sur le superbe site de la Nation Kobold afin que tout le monde puisse le lire. Alors, je ne me suis jamais inquiété.
Puis, l'idée de ce forum RP à germer dans ma petite tête, et j'ai voulu récupérer mon poème pour le mettre ici (je sais que certains utilisateurs de ce forum lisent couramment le Kobby
). J'ai alors tout naturellement utilisé le lien vers le site de la Nation Kobold, que j'avais mis sur mon site perso. Et là, horreur !!!
A la place du magnifique Kobold encapé dans les couleurs de la guilde, sur fond de montagne enneigées midgardiennes, s'étalait devant mes yeux une pléthore de femmes nues exposées là le plus vulgairement du monde. J'ai alors cherché frénétiquement sur Google une trace de mes glorieux kobolds. Mais peine perdue....
Même plus une trace du forum de remplacement que les Kobbys avaient créé lorsque le disque dur du mythique forum DAOC-FR avait littéralement explosé (avalant en même temps le premier forum de la Nation).
Plus de poème, plus de site, plus de forum, plus aucune trace, plus rien.
Mes yeux embués de larmes quittèrent mon écran.
Pour la Nation Kobold.
MIDGARD POWER !!!!!! ]
LA PETITE CHASSERESSE ROUGE Il était une fois, un petite kobolde, chasseresse de son état, toute vêtue de rouge, que les kobolds du terrier surnommaient, du coup, la petite chasseresse rouge.
Celle-ci se promenait dans la forêt, avec un panier en osier, et un sac en toile accroché dans le dos, quand un gigantesque loup apparu devant elle, exhibant une collection de dents forts impressionnantes.
- « hou,çajolieToutoutoutplein ! », s'écria la petite kobolde.
- « Je ne suis pas un toutoooouuuuuu, mais un loooouuuuup. Je suis le prrrrrédateur ultime de ces bois ! » s'indigna t-il.
- « MaisnonMaisnon,çaestjolieToutou,pisc"esttout,vivivivivi,çaestçapépèreàçamémère ! », continua t-elle, en tirant les babines du loup pour le faire sourire, nullement impressionnée par les canines de celui-ci.
- « Bais, lache boi, fa fais bal, fa », articula approximativement l'infortuné.
- « Hihihi,pouyoupouyoupouyou »
- « Maintenant, Stop ! », hurla t-il, « ça suffit !
La kobolde arrêta ses kobolderies, mais resta accroché au cou du loup, comme une petite fille à une grosse peluche, au grand désespoir de celui-ci.
- « Que fais-tu dans les bois ? », demanda le loup.
- « çanousconnaitçavieilleAlbionnaisequivitdansçaforêt. çanousveutmangerçavieille,Maisçaêtrevieillesorcièredangereuse,alorsçanousveutlavoirparsurprise. ÇanousveutluifairecroirequeçanousêtreChevalierRoztronch,venupourapporterçapanieravecçabeurreetçagalette. » expliqua la gamine azurée.
- « Mais, elle te reconnaîtrrrrrra, dés qu"elle te verrrrrrrra ! »
- « Non,çanousavoirapporterçaSacàmalice,çaêtredéguisementdeçachevalierToutenferraille ! »
La petite chasseresse rouge désigna, d'un air facétieux, le sac de toile accroché derrière son dos. Puis, elle grimpa sur le dos du gigantesque loup.
- « çazou,çaferasemblantdêtreçaDadadeçaChevalier,etpisçaaideraàtuerçaMéchantesorcière ! », déclara t-elle à son compagnon, content de coopérer pour se trouver un repas.
Arrivée devant la cabane de la sorcière, la petite chasseresse rouge déballa son sac de toile, et en sortit de multiples ustensiles de cuisine, qu'elle entreprit de s'attacher sur le corps, avec des cordelettes. Se coiffant magistralement d'une casserole, et se masquant le visage d'une passoire, c'est déguisée en fier chevalier brinquebalant, que la kobolde frappa à la porte de la cabane, flanquée d'une monture à l'air dubitatif.
- « qui est la ? », demanda la vieille femme de la cabane.
- « ça est le chevalier Sir Roztronch du château des tafioles. », déclara la kobolde d'une voix de stentor, en imitant le lent et grossier langage hésitant des humains, « ça est venu apporter à vous, un panier avec ça beurre et galette ! »
- « Tire la chevillette, la bobinette cherra."
- « hein,quoiça ? »
- « La porte, poussez là fort, elle est coincée ! »
- « Ah çad"accord ! »
La petite chasseresse rouge entra dans la cabane, accompagnée de son compagnon, peu au fait de l'éthique chevaline qui, en général, interdit aux montures de pénétrer dans les cabanes. La vieille femme était dans son lit, visiblement myope, vu sa façon de dévisager notre chevalier et sa monture.
- « Que tu est petit, chevalier ! », déclara la vieille ;
- « ça est pour mieux se bastonner avec les nains et ça Lurikeens. »
- « Que ton armure est bruyante ! »
- « ça est pour mieux impressionner l"ennemi. »
- « Que ta monture a de grandes dents ! »
- « ça est pour mieux brouter l"herbe. », s'impatienta la kobolde, en s'approchant du lit.
- « Que tu as une grande lance, chevalier ! »
- « Arrrggghhhh », hurla la chasseresse, n'en pouvant plus de ces questions, « çapasêtreçalance,çaêtrebrochepourfaireRotirçaVieillesorcière ! çanousvaenfoncerçabroche,dansçaTroudu... »
La petite chasseresse rouge s'évertua d'enfoncer sa broche dans l'orifice susmentionné, tandis que le loup égorgeait la vieille albionnaise avec ses crocs. La vieille achevée, notre duo fort sympathique, put enfin se nourrir convenablement des jours durant, faisant plus amplement connaissance.
- « çavafairequoi,aprésça ? », demanda la petite fille bleue.
- « Et bien, j"ai entendu parrrrler de trrrois Lurrrikeens, qui vivaient dans trrrrois maisons différrrentes, une en paille, une en bois, et une en pierrrrre. Ceux-la m"ont l"air appétissant. », répondit le loup.
- « vivi,etçanousconnaitçaPrincessedodue,gardéejalousementparseptnains,aufonddeçaforêt ! »
Nos deux compères se dévisagèrent, et partirent dans un grand fou rire, annonçant ainsi le début d'une grande amitié.
FIN
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