Paragorn City, 12h30, Emplacement de l’ancienne statue d’Atlas, 4ème jour :
Le maire de Paragorn venait d’arriver sur place, il devait prononcer un discours qu’il avait demander agressif. Depuis longtemps, Dan Alley avait un penchant anti-héros. Il leur reconnaissait certaine capacité mais déplorait le manque de contrôle sur leur organisation, la Hero Corps. Aujourd’hui, il le savait, il lui fallait montrer sa détermination face à ses terroristes qui mettaient la ville à feu et à sang chaque jour. Une dizaine de gardes du corps s’occupait de sa protection ainsi que quelques superhéros qui étaient resté invisibles, surveillant les alentours.
Les caméramans avaient déjà enclenchés leurs appareils car les voyants rouges sur le côté perturbé le maire. Il commença son discours, sur un ton décisifs :
« Mes concitoyens, mes amis, mes frères ! L’heure est grave. Aujourd’hui notre histoire tiens sur un fil. Une malfras parcourt la ville à la recherche de la destruction et le chaos. Nous ne connaissons pas encore ces mobiles, mais nous savons que ce n’est que par sa défaite que nous la vaincrons. Aujourd’hui nous sommes tous unis, derrière un objectif commun, que le terrorisme soit anéantis ! Pour cela, une armée hors du commun , composée des machines de guerres les plus puissantes au monde va dès maintenant inspecter chaque recoin de Paragorn City à la recherche d’indices pouvant démasquer notre mystérieuse tueuse. A nouveau, mes amis, je vous solliciterai, pour aider les soldats dans leur dur combat contre le mal, merci encore et à très bientôt. Et surtout n’oubliez pas, Paragorn sera toujours protégée du mal et je ne laisserai personne empêcher cette guerre. »
Le maire descendit l’estrade sous un tonnerre d’applaudissement, il se réfugia tout de suite dans la limousine noire qui l’attendait. Lorsqu’il rentra dans la voiture, le maire sentit tout de suite l’odeur de cerise, ce parfum qui aujourd’hui hantait ses nuits. La voix dangereusement chaleureuse de cette sorcière lui glaça le sang :
« _ Joli discours, Mr le Maire, objecta t’elle.
_ Vous conduisez ma voiture, maintenant.
_ Votre humour m’a toujours plu, Dan. Un ami commun veut vous voir.
_ Bah, si cela l’amuse. »
Elle se retourna vers lui, brusquement, et c’est là qu’il vit ce qu’il aurait aimé ne jamais voir. Le visage de cette femme n’avait rien de normal, autrefois sans doute joli, il était dorénavant couvert des scarifications qui le rendait absolument difforme. En outre, ses yeux n’étaient que deux billes rose qui brillaient et fixaient le maire.
« _ Nous ne sommes pas des rigolos, Mr Alley, je vous défend de parler ainsi de mon maître.
_ Oui…bien bien sur, lui répondit Alley qui avait du mal à respirer tout à coup.
_ Je pourrais vous tuer en un coup, mais se serait trop facile. Je vous conseille de vous taire, avant de m’énerver trop. »
Une seconde ou deux passa et tout à coup le visage horrible de la jeune femme se transforma en celui d’une très belle jeune femme aux yeux bleus. Elle lui sourit et un rire malsain sortit de sa gorge. Quelques temps plus tard, le maire repris ses esprits, ils étaient arrivés dans le repaire du maître, la jeune femme remit sa capuche qui empêchait de percevoir son visage. Ils entrèrent dans une échoppe d’un bijoutier dans laquelle un vieillard, assis sur sa chaise en osier, semblait aveugle et sourd, il ne remarqua même pas les deux inconnus entrer. La jeune femme guida Dan Alley vers une étagère qu’elle poussa laissant place à un escalier qu’elle descendit. Le maire de Paragorn en fit autant, en regardant une dernière fois le vieillard, impassible.
Ils arrivèrent devant une grille en fer forgé gardée par deux hommes-squelettes. Dan Alley ne connaissait pas grand chose en type de vilains mais au vu des deux gardes, il reconnut des « panthéons des bannis » . Un frison lui parcourut l’échine, il ne s’attendait pas à ça, mais ce qu’il découvrit après, le stupéfia d’autant plus. A la vue de sa guide, les deux monstres ouvrirent la lourde grille, un long couloir, dans lequel une dizaine de portes étaient disposaient à droite et à gauche, menait à La Salle là où une sorte de réunion avait lieu.
Dan Alley savait que beaucoup de groupuscules de malfras s’étaient regroupés sous la bannière de cet horrible créature, Lord Recluse. Mi-lézard Mi-araignée et sans doute avec quelques choses d’humains, il était le Maître de ces lieux et l’obscurité de sa véritable identité faisait peur à Dan qui ne voulait pas en asvoir plus. En entrant dans cette salle, il fut stupéfait par ce qu’il découvrit, tout les grands leaders des vilains étaient là, et, comme dans s’ils étaient amis depuis des siècles, ils discutaient tranquillement.
« _ Mes amis, dit une voix ténébreuse que reconnu tout de suite Dan. Voici notre très cher petit maire. C’était Lord Recluse qui avait parlé. Son casque ne laissait apparaître que deux sillons rouges, mais cela était assez terrifiant pour déstabiliser le Maire de Paragorn, qui dut s’accrocher à la jeune femme pour ne pas tomber. Prenez une chaise, reprit la créature, vous êtes mon invité.
_ Merci…merci bien, se contenta de répondre le Maire.
_ Bien, nous en étions au partage de Paragorn. Beaucoup d’entre nous sont déjà d’accord, le problème se situant entre Conseil et Family. Ma devise est de vous laisser une part importante, mais si vous n’êtes pas capable de vous tenir, je devrais trancher moi même. »
Le mot « trancher » résonna dans la tête du maire comme le bruit d’un couteau dans la chaire.
« _ Nous avons été raisonnable jusqu’à présent, maître, commença le consigliere des Family, mais il faut avouer que nous avons depuis longtemps envahi la partie sud d’indépendance port et notre chefferie à déjà ses quartiers là-bas. En outre, le Conseil a son siège sur Striga et nous sommes prêts à retirer toutes nos truopes pour faciliter leur emprise.
_ C’est une proposition, intéressante, Herr Conrad ?demanda Lord Recluse
_ Striga ist gut pour nous mais nous das ist une île, hors si nous sommes attaqués, nous ne pourrons nous défendre.
_ Herr Conrad, dit la créature, si votre île est attaquée, nous riposterons, parce que c’est un pacte. Et on signe un pacte avec son sang, n’est-ce pas monsieur le maire.
_ Euh…oui, oui., balbutia Dan.
_ Donc pas d’invasion, pas de problèmes.
_ Mmm, che ne suis pas rassuré, Herr Recluse, mais nous zavons foi en vous, et si vous engagez votre honneur, nous zavons plus de problèmes. »
Alors que les plus grands bandits de Paragorn s’acharnés sur leur petit lopin de terre, la jeune femme en rouge observait la scène impassible, elle passa sa main sur son poignet, cherchant de manière machinale son bracelet, celui que son père lui avait offfert, il y a bien longtemps. Mais elle constata avec horreur qu’il n’y était plus, elle fit mine que tout allait bien lorsque le regard de braise de son mentor se posa sur elle et s’excusa d’une envie pressante avant de quitter la salle en courant. Elle arpenta le couloir, remonta les escaliers, lorsqu’elle entendit du bruit de l’autre côté de la porte. Elle se figea et colla son oreille près de l’armoire.
Paragorn City, 13h30, Atlas Park, 4ème jour :
Le chef de la police et Statesman avaient confié à la JLVdM, du moins ce qu’il en restait, de rechercher les origines de ce bracelet. Il semblait provenir d’une bijouterie près d’Atlas Park. Blietzkrieg et Lucita s’étaient décidés à partir, laissant Haine hervé accueillir ce vieux renard d’Evil Toll qui était censé arrivé dans l’après-midi. L’échoppe semblait fermée, pourtant au travers des fenêtres crasseuses, Lucita apperçut un vieux monsieur, assis sur sa chaise, qui semblait dormir. Ils ne frappèrent même pas et entrèrent dans le magasin. Une odeur d’urine et de moisie emplissait l’atmosphère, Blietz eut un haut-le-cœur, il se cramponna à Lucita qui lui tapota doucement la main et lui tendant un mouchoir. Ils s’approchèrent de l’unique habitant de cette échoppe. Il portait une vieille redingote miraculeusement propre. Sa longue barbe était poivre et sel et des lunettes lui cachaient les yeux. De temps en temps il reniflait, seul signe de vie de sa part.
« _ Monsieur Radcourt ? l’interpella Lucita. Vous êtes monsieur Radcourt ?
_ Je crois qu’il est sourd, Lucita, ça fait bien 5 minutes que l’on est dans son trou à rat, il ne nous a toujours pas remarqué.
_ Oui, je crois bien aussi. Ramenons-le au QG, il sera toujours mieux qu’ici.
_ Oui, mais tout ça me paraît trouble. J’aimerai inspecter un peu plus.
_ D’accord, pendant que tu inspecte je ramène ce pauvre vieux au QG je pense qu’une bonne douche lui ferai du bien.
_ D’accord, je te contacte par inter-com dès que j’ai fini.
_ Bien. Lucita leva doucement le vieillard, elle comptait le téléporter jusqu’au QG, lorsqu’elle interpella Blietz. Fais attention quand même.
_ C’est qu’une bijouterie, Lulu.
_Ouais, mais bon. Je reviens de toutes façons. »
Et elle disparut. Blietz se mit tout de suite au travail. Il remarqua que le sol était couvert de papiers journaux moisis et tellement vieux que lui même n’était pas encore nés lors de la parution de certains. Sur les étagères, rien de notable, si ce n’est de la poussière par centaine. Le vieux comptoir était couvert de toiles d’araignées, Blietz du se frayer un chemin jusqu’aux tiroirs. Dans l’un deux il découvrit une vieille carte postale de France, abîmée par le temps, il tenta de la lire mais impossible, l’encre avait été en très grande partie effacée. Il inspecta à nouveau les étagères, l’une d’elle attira son attention, elle semblait plus « propre » si l’on puis dire que les autres. Et surtout des traces de doigt étaient visibles à plusieurs endroits.
De l’autre côté du mur, dans l’ombre, la jeune femme hésitait, elle sentait une force spirituelle importante. Son cœur battait la chamade, lorsqu’elle entendit l’engrenage de la porte s’enclencher elle sauta sur Blietzkrieg qui ne comprit pas tout. Puis il vit la toge rouge cerise et le visage qu’elle tentait de cacher, ce visage difforme. Il ne put réprimer une mine de dégout.
« T’es quand même très moche, lui dit Blietz » mais la créature avait déjà tendu un bras vers lui, le projetant sur une des bibliothèques. Blietz se releva et tenta de bloquer sa rivale mais il comprit rapidement que son esprit était fort. Il la fit léviter avant de la faire retomber brutalement par terre, un petit cri presque humain s’échappa de la gorge du monstre. Elle se releva plus rapidement que prévu et se jeta sur blietz, qui la fit tomber au sol à nouveau. Cette fois, Blietz semblait prendre l’avantage, il l’assomma et commença à sa concentrer pour sortir ses serviteurs, mais la jeune femme n’était pas assommée, elle attendait le moment propice, le plus fatal pour un contrôleur, celui où toute sa force psychique est utilisée pour faire appel à ses serviteurs. Et alors que Blietzkrieg sentait sa victoire proche le corps couleur cerise bougea, trop vite pour qu’il puisse s’en rende réellement compte, tout à coup, il sentit le goût froid du sang, de son propre sang sortir de sa bouche. Une larme, celle de la douleur, roula sur sa joue, trop tard, il se rendit compte qu’une des tringles des vieux rideaux, depuis longtemps tombés à terre, le perçait de par en par. Il regarda avec surprise le visage à présent normal de son meurtrier qui lui souriait. Cette grimace perfide, qu’avait auparavant vu Gunny et Moork puis Coffy, Malyss, The Joke et Marvel Knight, le fixait à présent. Des images se bousculaient dans sa tête…puis plus rien.
La femme couleur cerise avait entendu que la femme, une certaine Lucita allez revenir, elle s’empressa de prendre l’intercom de blietz. En touchant son poignet, son visage se transforma et elle devint le sosie parfait de sa victime, elle appuya sur le bouton et appela la fameuse Lucita.
« _ Bon, rien d’intéressant ici, je crois que je vais faire un tour et je rentre à la base, ne m’attendais pas.
_ Un tour ? Tu serai soudainement devenu sociable ?
_Non, deux ou trois choses à vérifier.
_ Ah, j’ai eu peur, Evil est arrivé, ne tarde pas trop. Le Doc s’occupe du vieux, visiblement il lui donne la soupe.
_ Il a parlé ?
_ Non, non mais je crois qu’il n’est pas prêt de le faire.
_ D’accord à tout à l’heure. »
Le faux Blietzkrieg raccrocha détachant ainsi sa main du poignet de l’authentique et reprenant sa vraie forme. Il fallait maintenant en parler au maître, il ne serait sans doute pas fier, mais si elle ne le faisait pas se serait sans doute pire.
Accueil 
Rechercher 
S'enregistrer 
Connexion 
Sujet: Guerre de sang( Episode VIII: Eclaircissements) 
Bravo !!!! 
)
