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 I don't wanna be me

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AuteurMessage
Malyss
Endless
Malyss


Nombre de messages : 1988
Localisation : J.L.V.d.M.
Date d'inscription : 06/08/2004

I don't wanna be me Empty
MessageSujet: I don't wanna be me   I don't wanna be me EmptyMer 11 Aoû à 0:46

Même les lumières criardes des néons de la discothèque ne pouvait percer les ténèbres de la petite ruelle sordide en face. Cette petite ruelle n’était qu’un dépotoir où se mêlaient pêle-mêle bennes à ordure, carcasses d’objets volés et déjections canines. Un bruit crachotant venait de derrière un grand container.

“Ici K.T.R.G.W.N. la radio des héros de Paragon. Tout de suite, notre chroniqueur Fred Perrini, alias Captain Texas ! Nos auditeurs n’arrête pas de m’envoyer du courrier au sujet de cette mystérieuse vigilante en costume de clown. Héroïne incomprise ou tueuse en série costumée ? Personne ne sait. The Joke reste un mystère, même pour ceux qui ont eu le douteux privilège d’être témoins d’un de ces assauts brutaux et sadiques, comme lors du massacre de l’église du Saint Renouveau.
Cependant ces actes de vendetta à la limite de la barbarie, n’amènent pas que des détracteurs à s’exprimer. The Joke est devenue un phénomène de société, une idole pour de nombreuses adolescentes au mal de vivre certain. On voit en elle un symbole de la rébellion contre la société et la corruption, parfois même une icône féministe. Sure que son look de clown déglingué est en complète opposition avec toutes les jolies poupées sexy qui nous servent d’héroïne à Paragon. Les collégiennes et les lycéennes sont formelles, fini le gothique. Maintenant, vive les couleurs vives et les nez rouges. . . .”

Le petit poste radio qui diffusait ces informations, stoppa net sa retransmission, lorsqu’une silhouette féminine adolescente le jeta par dessus son épaule, le faisant atterrir en catastrophe dans une poubelle. Une main gantée de vert et de mauve caressa la tête d’un chien, puis la silhouette sortit de l’ombre de la ruelle, pour se diriger vers l’entrée de la discothèque en face.
- “Tu viens, Barnabé ?”
Le chien errant se leva et se mit à trottiner pour rejoindre la jeune fille bariolée.

Le gros clown a parlé. Je l’ai fait parlé. Longuement. Ploc, ploc, le bruit de ses yeux qui explosent. Il m’a dit qui l’avait payé pour chercher les inventions de mon père. C’est facile, m’a t’il dit. C’est un mec en costard, entouré d’autres mecs en costard, avec des oreillettes. Le tout dans un grand bâtiment d’où sort une musique insupportable. Une boite de nuit !
Je m’approche du gars à la porte. Un grand gars en cravate avec une oreillette. Tout concorde, je suis sur la bonne piste.
- “On rentre comment ?” me demande Barnabé.
- “En demandant gentiment, bien sur !”
Ce chien n’est pas assez sur de lui, mais c’est mon pote.


La musique est assourdissante, et la visibilité réduite par un éclairage stroboscopique et des fumigènes. La boite de nuit est bondée. Les strip-teaseuses font leur office, tandis que de la jolie poudre blanche se consomme à même le comptoir du bar. Des jeunes femmes à peine adulte, se trémoussent dans les bras d’hommes âgés habillés en costume hors de prix. Des molosses en smoking assurent la sécurité, gardant un oeil sur les alcôves privés où se décident les prochaines tragédies de Paragon City.
L’endroit est tenue par la Famille. Et la Famille sait faire la fête.
Les clients font à peine attention à l’étrangère qui passe. Un adolescente à tête de clown, avec un costume troué. Surement une attraction exotique. Le parrain des lieux doit fêter quelque chose ce soir.
La silhouette bariolée passe à coté d’une femme nue dansant sur une table, entourée de quatre malfrats sirotant leurs verres. Elle traverse finalement la piste de danse encombrée par la foule, et se dirige vers la baie vitrée surélevée derrière laquelle se cache le DJ.

Cet endroit pue. Il pue vraiment. Le vice et la corruption sont dans le sang des gens présents, dans le battement de leurs coeurs, dans leurs sueurs. Cette musique “Dance Variété Technoïde” me donne envie de gerber. Voler, tuer, violer, torturer, passe encore. Mais écouter une pareille merde devrait être punie de mort. Mais j’ai tout prévu, je leur ai apporté de la bonne musique. Je ne voudrai pas qu’ils meurent tous en écoutant de la musique de boite de nuit.
- “Tu appelle ça, demander gentiment, Amandine ?”
- “Le gars à la porte n’a pas souffert . . . enfin, pas trop ! Et, je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça, Barnabé. Je ne m’appelle plus comme ça.”
Je monte l’escalier qui mène au DJ. J’ouvre la porte, et celui-ci, un gringalet habillé en treillis vert fluo, se retourne vers moi. Il a l’air de savoir qui je suis, vu la tête qu’il fait. Je lui décoche un de mes sourires légendaires. Je suis venu faire découvrir ma musique à la foule de cet établissement. Va t-il me laisser faire ? J’espère que non.


Toute activité cessa dans la boite de nuit lorsque la musique se tut. Les clients sur la piste de danse tournèrent leurs regards vers la baie vitrée où le disc jockey officiait.
Une musique de cirque, la piste aux étoiles, résonna alors dans toute la discothèque et on entendit une voix nasillarde dire “ Attention, Mesdames et Messieurs, ce soir, en exclusivité pour vous. La merveilleuse, la trépidante, la bidonnante, la désopilante, . . . Dzeeuuuuuuuuuu . . . Joooookkkkeeee !
La musique s’effaça peu à peu pour laisser place à un silence pesant.
Des cris de terreur submergèrent alors la foule lorsque la baie vitrée explosa, traversée par le corps du DJ qui s’écrasa au milieu des danseurs, complètement disloqué.
Les éclats de verre n’eurent pas le temps de finir d’éclabousser les gens présents, que des accords de guitare se firent entendre. La musique des Warps!

Ever throwing at his house
Two glass houses, twenty stones
Fourteen yellow, six are blue
Could it be worse... quite doubtful


I don't wanna be
I don't wanna be me

I don't wanna be …
me anymore


Les Warps ! Mon groupe favori ! Du Gothique-Punk-Rock-Trash-Black-Metal. ça, ça déchire ! Ma lame en mono-filament aussi, déchire, cela dit. Le gros marteau que j’ai utilisé sur le DJ est pas mal non plus. Heureusement que sa musique caca-beurk couvrait ses cris, j’ai jamais aimé commencer par la tête. Je suis vraiment une petite peste. Mon petit papa tout mort a fait plein de gadgets rigolos. Dont cette jolie télécommande toute rose ressemblant à un lapin en salopette. Qu’est-ce qui passe si j’appuie déjà ? Clic.

Des mini bombes incendiaires explosèrent un peu partout dans l’établissement, enflammant indifféremment les murs, les meubles, et les gens présents. Les gardes du corps tentaient de viser le responsable de ce carnage, mais la visibilité minimale de l’endroit rendait la tache impossible.
Des lasers rouges parcouraient la piste de danse. Dés que l’un d’eux touchait un être humain, celui-ci était criblé de balles, et s’écroulait sur le sol, déchiqueté.
Puis, une silhouette verte et mauve, a la perruque rouge et au maquillage blafard, se mit en action. Courant, virevoltant, tourbillonnant, le massacre se poursuivait en semant un peu partout des têtes éclatées, et des corps éventrés par l’utilisation massive de munitions explosives.

Ever throwing at his house
Two glass houses, twenty stones
Fourteen yellow, six are blue
Could it be worse... quite doubtful

I don't wanna be
I don't wanna be me

I don't wanna be …
me anymore


Je suis Dieu, et je provoque le déluge. Un déluge de métal et de feu. Non, en fait, je suis juste venu accompagné un copain, les boites de nuit c’est pas mon truc. Mais Barnabé a insisté, je peux pas lui résister quand il fait sa tête de chien malheureux. Par contre, je lui ai dit que je ne buvais pas d’alcool, je suis une petite nature, je vomis facilement. Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai trouvé un gars en costard cravate qui n’a pas d’oreillette. Celui don’t le gros clown m’a parlé. Je vais lui demander pourquoi ça le dérangeait que j’ai une vie normale avec ma petite famille. J’aimerais pas être à sa place. Ooooooooooh que non !

Ne prêtant pas plus attention à l’incendie derrière elle, qu’à sa première perruque rouge, la jeune femme bariolée s’avança vers le patron de l’établissement, un sourire terrifiant aux lèvres. Puis éclata les rotules du malheureux parrain de la pègre, grâce à deux coups de feu bien précis.
Elle mit sa bouche au niveau de l’oreille du malfrat, et murmura quelque chose. Celui-ci répondit les yeux écarquillés de terreur. Puis elle se redressa et versa le contenu d’une bouteille sur sa victime. Un liquide inflammable fabriqué par son père. Et enfin, The Joke craqua une allumette, et parla avec un sourire sadique, fixant l’homme au sol de ses horribles yeux vairons qui ne cillaient jamais.
- “Sais-tu pourquoi c’est marqué “S.P.” sur les camions de pompiers en Allemagne ?” Elle hurla en imitant l’accent germanique “mais parce que “Ssa Prûleeeuuuhhhh” !”

Please don't dress in black
When you're at his wake
Don't go there to mourn
But to celebrate

I don't wanna be
I don't wanna be me

I don't wanna be …
me anymore


Oups. Il a pas l’air content le monsieur qui brûle. Il arrête pas d’hurler et de gesticuler partout. Enfin, ça lui passera, je sais de quoi je parle. Barnabé me regarde d’un air réprobateur. Il pense que j’en fais trop. Bon, il est cool, Barnabé, mais c’est qu’un chien qui parle après tout. Qu’est ce qu’il peut comprendre aux pensées d’une jeune adolescente moderne, hein ? Non mais c’est vrai quoi !
- “T’étais vraiment obligé de bousiller tout le monde, Amandine ?”
- “Je ne m’appelle plus comme ça, je te l’ai déjà dit !”
- “ça ne change rien à ma question.”
- “J’ai fait ce que je devais faire, c’est tout. S’ils voulaient pas d’emmerdes, fallait me laisser tranquille!”
- “Il y avait des innocents dans la boite, tu le sais ça ?”
- “Personne n’est innocent dans ce taudis. Il y a des forts et des faibles, mais pas d’innocents.”
- “Tu te crois mieux qu’eux, c’est ça ! Mais tu utilise les mêmes méthodes qu’eux. Mon amie.”
- “Je suis pure, pas eux. J’ai le droit. J’ai vu l’étoile en spirale. La pureté dans la folie ! Rien ne peut plus m’arrêter !”
- “J’espère que tu as raison”


P.S.: Les paroles de la chanson des Warps sont en fait celles de “I don’t wanna be me” de Type O Negative, sur l’album “Life is killing me”.
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