Huuarlgh !

(j'aime ce genre de titres précis : on sait tout de suite ce que le posteur veut dire. Notez que j'aurais aussi pu l'intituler Help, Conseils, Yop yop ou J'EN AI MARRE, mébon...)

Je prépare doucement mon extraction de Rubi-Ka, cette planète où pullulent désormais de vilaines bestioles vertes, pour un monde plus sûr, plus bô, car défendu par des super-héros. Mon Fixer 135 piétine un peu, et je commence à en avoir plein les bottes de démarrer mon Cray dès que je veux ouvrir une porte (des fois que mes compétences en Break&Entry, Matter Creation et Psychological Modification ne seraient pas à la hauteur). Devoir télécharger des macros Excel pour espérer avoir un perso viable me laisse rêveur.

J'aborde donc avec une joie non dissimulée un jeu où il n'y a pas d'objets, pas d'über-bidule delamorkitû vachtement dur à avoir mais sans lequel t'es grave gimp, et avec un arbre de compétence à peu près assimilable par le débile léger que je suis.

Je suis à classer parmi les héros à temps partiel, qui sauvent la veuve et l'orphelin (surtout la veuve, d'ailleurs) quand son « vrai » taf' lui en laisse le loisir. Soit une dizaine d'heures par semaine environ, généralement le soir entre 18 et 22 heures (heure française).

Ca fait un peu plus de 15 ans que je n'ai plus 15 ans, et j'apprécie donc de jouer avec suffisamment de vieux c**s philosophes pour que nos digressions sur notre dernière partie de Scrabble ou les splendeurs du Chant de la Terre de Mahler ne soient pas accueillies par des ou des WTF ???

A l'heure actuelle, je dispose d'une demi-douzaine de Scrappers griffe tous aux environs du lvl 5, majoritairement sur Freedom. J'ai pigé les grandes lignes du jeu, mais je ne suis jamais sorti de la zone d'arrivée. Donc géographiquement parlant, c'est un peu léger.

Infos d'emballage : j'ai commencé AO en janvier 2004, après avoir appris par coeur Diablo 2 pendant environ 18 mois, où je jouais surtout Assassin (d'où mes Scrapper griffe, je suis sentimental).

Dernier point : j'ai en tête la rédaction d'un guide pour les nouveaux arrivants, dès que j'aurai un peu plus de bouteille. Je ne pense pas en avoir vu, et j'estime qu'il serait utile de poster ce qui serait une entrée en matière, une première série de conseils et de remarques afin d'être moins paumé quand on débarque. Ce genre de guides m'a bien aidé quand j'ai déboulé sur AO, j'aimerais rendre la pareille. Tel que je le vois, il s'agirait d'un guide utile pour les 4 premières heures de jeu.

Ah, heu... évidemment, je n'ai pas retenu le nom de mes persos, j'éditerai avec leur noms dès que je me relog.

Et [edit] oups, j'allais oublier. Je bosse sur la ligne 8, direction Créteil. Ca peut le faire côté recrutement ? Sinon, un de mes anciens bahuts (pit1, c'était ya un paquet d'années) était à Joinville.

Côté RP, ça risque d'être dur. Je ne peux que mettre en avant mes 15 ans de métier dans l'enroulage de rouleaux de PQ, ce qui demande une adresse certaine si on veut faire des rouleaux bien droits. Avant, j'était trancheur de CD. Encore un métier vachtement compliqué : c'est pas donné à tout le monde te tailler bien droit dans une carotte de CD pour faire des disques qui ont tous la même épaisseur (sinon, ça fait scrontch scrontch à la lecture).

(Bienvenue sur notre forum. )

La petite adolescente au maquillage de clown écouta le discours du monsieur. Sans jamais cligner des yeux, elle l'observait attentivement, mettant son interlocuteur mal à l'aise. Elle prit ensuite la parole de sa voix monocorde.

The Joke : "C'est bien d'envoyer un représentant parler à leur place, mais ils sont où, tes mecs pleins de griffes ? sont timides ? C'est quoi leurs noms ?"

Tarto* fit glisser sur la table un holocube. En boucle défliaient les caractéristiques biologique de trois jeunes femmes : Coquillette (Scrap Science-5), InTheEyes (Scrap Mut-6) et Altef3 (Scrap Mut-6).

"Coquillette était un prototype", expliqua-t-il. "Elle nous a servi à évaluer le potentiel d'un Scrapper griffe équipé d'un bouclier personnel. Il nous a fallu reconsidérer ce choix : les avantages apportés par le bouclier se sont révélés trop légers à moyen terme".

Il appliqua une légère pression sur le cube pour stabiliser l'image sur InTheEyes. Plutôt petite, elle était habillée d'un strict tailleur gris, comme une de ces secrétaires besogneuses qui hantaient le centre d'affaire d'Atlas Park. A part ce viseur sur l'oeil droit...

"InTheEyes nous a beaucoup appris sur l'intérêt du Regen, notamment pour limiter le downtime. Un tel mécanisme permet de limiter les temps morts et d'améliorer l'efficacité de l'agent. Quant à Altef3, il s'agit d'une version moins "passe partout" d'InTheEyes. Avec elle, nous avons peut-être fait l'erreur de choisir la voie "Punch", alors que "Haste" aurait été préférable. Nous avons corrigé le tir sur InTheEyes".

Tarto* se recula dans son siège et prit une gorgée de café.

"Notre principal souci vient du fait que nous ne disposons que de peu d'informations sur des "builds" viables. Nous avons aussi peu de visibilité sur un développement à long terme. Intégré par hasard à une team en mission, InTheEyes a révélé de graves lacunes du fait de la faible portée de ses armes -en plus de sa faible résistance à certains sorts. Il faut qu'elle continue à s'entraîner, pour apprendre à tenir son rang en équipe. Pour l'instant, les quelques rares incursions hors d'Atlas City ont tourné au fiasco".

[ah... heu... et toutes mes confuses : j'étais pas trop inspiré pour pondre un truc vraiment sympa hier. ya des jours, comme ça...]

* Gunny regarde avec attention l'homme qui ne cesse de rougir et de s'éclaircir la voix"

..."tous aux environs du lvl 5"..."avoir appris par coeur Diablo 2"..."Je bosse sur la ligne 8, direction Créteil"...

*Gunny regarde Joke avec désespoir*

Mais y cause de quoi lui?

*Se retourne vers son père adoptif et lui tire sur le costard*

On va jouer à Dr Maboul, p'pa?

The Joke : "Bah la ligne 8 direction créteil, je vois, c'est dans le Val-de-Marne, Malyss m'en a parlé, c'est là d'où elle vient. Le reste, par contre...... "

Malyss : "Toutes façons, moi, z'enrezistre le dossier de candidature de Monsieur Tarto*, et pis, c'est les adultes qui prendront une décision."

D'façon c'est toujours les mêmes qui décident, moua j'en ai marre, pourquoi on laisse pas les p'tits décidaient *tape des pieds et s'en va de la pièce*

Tarto* leva un sourcil d'un air interrogateur en voyant Gunny quitter précipitemment la pièce. Avait-il déjà gaffé, avec ses états de services finalement bien légers face à cette horde d'ex-DAoC ?

(
Bonjour Tarto*

J'ai cru voir que tu avais aussi fait une demande de recrutement chez nos potos les Veilleurs, du coup je ne sais que penser de celle-ci.

Ce qu'il faut que tu aies bien à l'esprit, c'est que notre super groupe fait du RP en cela l'histoire de ton personnage est très important pour nous et pour l'instant mis à part que tu as l'air bien baré nous ne savons pas grand chose du reste

En attente d'en savoir un peu plus,

Coffy
)

En fait, je suis en train de déterminer le type de personnage qui me convient le mieux pour commencer. Et je n'ai pas postulé chez les Veilleurs (ou alors, j'étais grave bourré).

Depuis mon dernier post, j'ai monté un Blaster au lvl 11, mais j'ai fait la bêtise de lui mettre Hurdle, qui n'apporte pas grand chose pour l'instant. Du coup, j'ai rerollé un autre Blaster, pour tester d'autres pouvoirs. Les Scrapper griffe sont sans doute intéressants, mais le "out of range" est pénible dans certaines situations. Du coup, un Blaster/Shotgun semble mieux convenir à ma manière de jouer, c'est à dire mordre et fuir.

Je vais travailler sur un BG éminemment crédible : les aventures d'une employée d'un cabinet d'expert comptable devenue serial-justicière à la suite d'un entretien d'évaluation avec son supérieur hiérarchique (appelons-le Monsieur Dupneu pour l'instant) particulièrement catastrophique. Interdite de photocopie sous un prétexte fallacieux, elle a juré de se venger. Mais il faut que je creuse l'idée.

Cette histoire d'expert-comptable m'est venue en réaction aux costumes starflash des autres joueurs. D'où l'exploitation des possibilités offertes par le tailleur (gris ou bleu marine), qui tranche nettement par rapport à l'armer du Blaster/Shotgun. Je déplore juste l'absence de jupes ras-du-genou pour compléter l'uniforme de la secrétaire modèle. Et je cherche encore le "petit détail" qui fait comprendre qu'il y a un os. Jusqu'à présent, j'ai utilisé le réticule placé devant l'oeil, mais je trouve ça encore un peu voyant. Faut encore que je bosse sur l'apparence physique.

Je sais que cela peut paraître cahotique, mais j'ai à tout casser 30 heures de jeu derrière moi, et je commence tout juste à entrevoir une route possible jusqu'au lvl 15.

Moi j'aime bien l'idée de l'employée de bureau qui part en live ... c bizarre ca me fais penser à un film mais je sais plus lequel ...

Ca pourrait faire un bon BG pour COV

Je pense qu'elle va s'appeler Amélie Durand, ou un truc dans le genre.

Elle sort certainement de l'Ecole Supérieur de Secrétariat de Paragon City avec un MBA Phocotopieuse option Machine à Café. Elle a très vite trouvé un emploi auprès de la Global Company Inc., leader mondial de la cocotte en papier gonflable. Après avoir passé quelques semaines auprès de Nadège Amblève, comptable en chef (en Anglais, Vice-President, Chief Account Executive Officer for Global Sales Marketing and Accounting Operations, Paragon City -tout est si simple chez les anglo-saxons) pour remplacer sa propre assistante, Amélie devient Administratrice Auxiliaire aux Moyens de Reprographie et Technicienne de Maintenance et de Réapprovisionnement du Département des Produits Agro-alimentaires Favorables à la Productivité (Employee, en Anglais). Bref, elle s'occupe de la photocopieuse et de la machine à café.

Amélie coule des jours paisibles à dégrafer, photocopier, ragrafer et archiver de volumineux dossiers, tout en s'assurant que chaque collaborateur du service dispose toujours de sa dose de caféïne. Appréciée de ses collègues de travail pour sa connaissance approfondie des programes de TV de la semaine, elle jouit auprès de la hiérarchie d'une réputation d'employée serviable, efficace, mais cependant peu ambitieuse.
Dans son petit deux pièces qu'elle partage avec son chat Ponpon, elle a entrepris de faire pousser des lentilles sur du coton imbibé d'eau. Tous les dimanches, elle va déjeûner chez ses parents et passe une bonne partie de l'après-midi à jouer au Scrabble avec eux.

Le soir, en rentrant chez elle, elle lève souvent les yeux vers la statue d'Atlas, légèrement hypnotisée par la majesté de l'oeuvre. En son for intérieur, elle ressent comme un appel.

Bref, la vie s'écoulait paisiblement jusqu'à ce jour maudit où sa vie fut détruite. Où les fondements de son existence furent balayés par un individu sans scrupules, par un infâme enc... de sa put... de sa race de m... de tchoulé d'sa mère.

eh beh, quel langage! y'a des enfants ici!
(enfin des enfants qui s'amuse à trucider des mecs à coup de lance flamme quand meme)

Mais ton histoire est horrible Tarto, tant de .... morosité, je me demande comment la pauvrette a fais pour survivre jusqu'à présent

Attendez, attendez ! J'y arrive. Laissez-moi le temps de trouver la suite !

(
Mes excuses M'ssieur j'ai du confondre alors

Sinon revenons aux choses sérieuses... ton texte.

J'ai été à deux doigts de le modérer tellement il est trop horrible et à quel point il peut heurter la sensibilité de toute personne travaillant dans un monde bureaulié... bah oui... le monde des bureaux... et par conséquent ça m'a profondément affecté

Machine à café, stocopies.... aaaah c'trop terrible

Bon j'ai surpassé bien évidemment tout ça et maintenant il faut impérativement la suite parce qu'un sentiment d'inquiétude m'envahit quand aux prochains événements qui vont survenir
)

tu crois qu'il va y avoir une panne de courant?
horrib'! plus rien qui marche! plus de photocopies! plus de café! aaaargh!

J'hésite, j'hésite. La suite est vraiment trop horrible. A coup sûr, je vais me faire modérer.

Donc, Amélie Durand arrive à son bureau ce matin fatidique sans se douter le moins du monde que d'ici quelques heures, sa vie aura basculé dans un cauchemar absolu.

Comme tous les matins, sa première tâche consista à faire l'inventaire des trombones et des agrafes de son stock pour vérifier s'il ne manquait rien (les gens sont d'un tel sans-gêne). Et là... catastrophe ! Son Agrafeuse de Service a disparu ! Elle l'avait pourant soigneusement rangée dans son coffret comme tous les soirs, après en avoir vidé le chargeur afin d'éviter de fatiquer le ressort-poussoir. Elle en est sûr : le restant des agrafes, soigneusement aligné, est toujours là.

Complètement affolée, Amélie regarde autour d'elle. Peut-être quelqu'un d'étranger au service aurait-il emprunté son outil de travail ? Ou un collègue de bureau aurait-il voulu lui faire une très mauvaise farce ?

Au bout d'une heure de recherches infructueuses, il fallut se rendre à l'évidence : un dangereux criminel avait fait main basse sur son Agrafeuse de Service.

Affolée, au bord des larmes, Amélie se dirigea dans un semi-brouillard vers le bureau d'Anatole Placide, son chef de service (Chief Managing Officer and General Production Coordinator, Deparment of Internal Affairs, Paragon City, en Anglais). Bizarrement, Anatole Placide (Monsieur Placide pour ses inférieurs hiérarchiques) ne sembla pas surpris par l'irruption d'Amélie dans son bureau. Il la fit asseoir.

- Ma petite Amélie, quel plaisir de vous voir ! lança Monsieur Placide
- Monsieur Placide, je... j'ai.. enfin... vous comprenez, elle était là hier soir, et ce matin, elle avait disparu. J'en suis sûr. Je l'ai rangée hier soir. Et ce matin... hoquetait Amélie
- Allons, allons, ma petite Amélie, reprenez-vous dit Monsieur Placide en lui tapotant la main. Expliquez-moi ce qui s'est passé.
- Je l'avais rangée à sa place, comme tous les soirs. Dans sa boîte. Après avoir passé dessus un chiffon légèrement huileux pour... pour éviter la corrosion, et... et après avoir passé les parties mobiles à la graisse au bisulfure de molybdène comme il est spécifié dans notre contrat de travail. Mais ce matin, elle n'était plus là... Je ne sais pas quoi faire. Peut-être qu'on me l'a volée ? Et si un concurrent s'était introduit subreptissement cette nuit dans les locaux pour me la dérober ?
- Ah oui, votre Agrafeuse de Service... Oui... Bien sûr. On aurait dû vous prévenir.
- Que voulez-vous dire, Monsieur Placide ?
Monsieur Placide fit le tour de son bureau pour s'asseoir dans son imposant fauteur en cuir. Joignant les doigts, il montra de l'oeil la petite chaise en métal devant son bureau.
- Asseyez-vous donc, ma petite Amélie. Il faut que je vous explique. Vous savez que votre photocopieuse est équipée d'une agrafeuse automatique ?
- Oui. Bien sûr. Mais les agrafes qui sont livrées avec la machine sont de couleur cuivre. Et on m'a bien précisé que c'était interdit par le réglement intérieur. Nous ne devons utiliser que des agrafe en fer nickelé, afin de conserver la cohérence de la Charte Graphique Interne.
- Oui, oui, je suis au courant de tout cela. C'est même moi qui ai présidé le groupe de travail qui a édicté cette règle. Mais voyez-vous, les temps sont durs. Il nous faut consentir à des économies, même si cela implique de revenir sur des décisions stratégiques prises au plus haut niveau. C'est pourquoi le conseil d'administration a décidé de libéraliser l'emploi des agrafeuses incorporées aux photocopieuses. Les actionnaires eux-mêmes se sont prononcés en faveur de cette importante réforme. Désormais, il sera possible d'agrafer des documents avec des agrafes de couleur cuivre.

Terrassée par la nouvelle, Amélie écoutait sans mot dire. Les oreilles bourdonnantes, les yeux pleins de flashs multicolores, elle était au bord de l'évanouissement.

- Mais... et le stock d'agrafes restantes ? Les nickelées, je veux dire ? On ne va tout de même pas les jeter ? Et mon agrafeuse, que va-t-elle devenir ?
- Eh bien... certes, ces agrafes vont constituer une perte sèche pour l'entreprise. C'est précisément pour cela que nous avons provisionné un charge exceptionnelle dans les comptes de ce trimestre. Mais notre directeur financier est formel : dès le trimestre prochain, nous réaliserons des économies. Certes, il va nous falloir former du personnel -dont vous, ma petite Amélie- à l'utilisation de ce nouveau système.
- Mais mon agrafeuse ? Que va-t-il lui arriver ?
- Eh bien... c'est une bonne question. Le conseil d'administration n' pas encore statué sur le sujet, mais il y a de fortes chances que ces indispensables appareils soit cédés, moyennant contrepartie, à nos filiales étrangères.
- A nos filiales étrangères ?
- Eh bien... oui... par exemple. Encore une fois, aucune décision n'a encore été prise. Le conseil d'administration n'exclut aucune hypothèse, et étudie les diverses solutions qui lui ont été proposées avec soin. Pour nos filiales étrangères, ces agrafeuses permettraient des gains de productivité importants, ce qui se ressentirait directement sur les finances de l'ensemble du groupe. C'est un point à ne pas négliger.

Au bord des larmes, Amélie a baissé la tête. Son agrafeuse... partie pour l'étranger ! Dans des mains impies ! Peut-être même des étrangers même pas Américains ! Employés dans des entreprises qui ne seraient pas filiales à 100% de la Global Company Inc. ! Impensable ! Incroyable ! Impossible ! Et en même temps... si le conseil d'administration a donné son aval... Si c'est pour le bien de l'entreprise...
Amélie finit par relever la tête, lentement. Avant de regarder Monsieur Placide droit dans les yeux.

- Monsieur Placide. Quand cette décision sera-t-elle effective ? Je veux dire... il faut faire monter de la logistique des boîtes d'agrafes cuivrées, et le répartir dans les services, non ?
- Ah ! Je vous reconnaît bien là, ma petite Amélie. Toujours cet esprit pratique ! Eh bien oui, il faut faire monter de nouvelles agrafes et alimenter les nouvelles agrafeuses intégrées.
- Mais cela va prendre du temps, non ? Et pendant ce temps-là, les documents s'accumulent près de la photocopieuse. Cela va retarder tout le monde.
- Je supose que vous avez raison, ma petite Amélie. Oui, vous avez tout à fait raison. Je n'y avais pas songé. Mais que pouvons-nous faire ?
- Eh bien... si vous nous rendiez nos agrafeuses, en attendant d'être approvisionnés ?
- Aaah... mais oui ! Tout à fait ! Voilà qui est génial ! Remettons temporaireent en services les anciennes agrafeuses ! Je fais tout de suite un courrier au Président pour l'informer de la situation ! Merci, Amélie !

Amélie sortit du bureau, à peine soulagée. Au moins aura-t-elle gagné 24 ou 48 heures de répit avant de défigurer ses belles photocopies avec ces horribles agrafes cuivrées.

Quelques minutes plus tard, Anatole Placide sortit de son bureau, tenant à la main le coffrer de bois délicatement verni contenant l'agrafeuse d'Amélie

- Tenez. La voilà. Le Président m'a bien spécifié qu'il s'agissait d'une mesure exceptionnelle prise pour pallier à un grave risque d'engorgement du service. Je vais faire le nécessaire pour vous apporter le plus vite possible les nouvelles agrafes.

Mélancoliquement, Amélie sortit de son boîtier son Agrafeuse de Service. Elle fit courir un moment ses doigts sur le galbe sensuel de la poignée, son muffle court et camus, le dessin volontaire de son bec de serrage et la délicate dentelle du ressort d'appui. La partie supérieure s'ouvrir dans un petit chuintement rappelant le bruit de la soie. Ramenant doucement en arrière l'ergot d'alimentation, elle engagea dans le magasin deux blocs d'agraves, avant de refermer l'agrafeuse d'un geste souple. Amélie fit un effort sur elle-même pour voir dans cette journée une journée de travail ordinaire. Mais rien ne serait plus come avant. On lui ôtait son Agrafeuse. Le symbole de sa profession. La marque de son autorité dans le service ! Plus rien ne serait comme avant.

Muhahaha! excellent
par contre la fin est insoutenable!

Atta ! atta ! c'est pô fini

Le soir venu, Amélie s'apprêtait à faire comme de coutume : nettoyer et ranger son Agrafeuse de Service dans son coffret. Mais au moment de la déposer au fond de la boîte, elle marque un temps d'hésitation : la retrouvera-t-elle demain ? Ou aura-t-elle disparu comme ce matin ?

Pris d'une inspiration soudaine, elle fourra prestement l'agrafeuse dans sa poche, et sortit en quatrième vitesse du building de la Global Company Inc. Abasourdie par sa propre audace, Amélie se mit à déambuler dans les rues d'un pas lourd. Dans sa poche, l'agrafeuse lui battait la hanche. L'esprit dans le vague, elle finit par déboucher sur Atlas Park. Juste en face de la statue d'Atlas. Dans la nuit montante, la pierre amoureusement polie du monument semblait vibrer d'une force intérieure. Amélie finit par s'immobiliser juste à la verticale de la tête du colosse.

Tout d'un coup, c'en fut trop : le vol de son agrafeuse, l'entretien avec Anatole Placide, les moches agrafes de cuivre, les étrangers pas américains... Amélie s'effondra à genoux et fondit en larmes : tout se liguait contre elle. Sans sa fidèle agrafeuse, comment allait-elle faire pour maintenir l'ordre et la discipline dans ses photocopies ?

Effondré, pantelante, tremblant de tous ses membres, elle releva la tête vers Atlas.

C'est alors qu'une vive lumière sembla jaillir des yeux de l'imposante statue. Une lumière douce, tiède, vaguement sirupeuse.

- AMELIE ! LEVE-TOI !

Elle sursauta. Qui avait parlé ?

- AMELIE ! LEVE-TOI TE DIS-JE !

- Hein ? Mais qui me parle ?

- MOI, ATLAS. JE TE PARLE !

La voix était grave, profonde, et semblait résonner dans toutes les cellules de son corps.

- AMELIE, TU NE DOIS PAS DESESPERER, CAR TON DESTIN N'EST PAS ENCORE ACCOMPLI !

- Mon destin ?

- OUI, TON DESTIN, AMELIE. PRENDS TON AGRAFEUSE ET REGARDE-LA

- Mon agrafeuse ?

- AMELIE, ARRETE DE POSER DES QUESTIONS DEBILES ET CHOPE-MOI CETTE PUT1 D'AGRAFEUSE

Amélie s'exécuta, terrassée par la puissance de la voix. Surprise, elle remarqua tout de suite les changements : son agrafeuse avait commencé à se transformer !

- JE COMPREND TA DETRESSE, AMELIE. ET JE VEUX BIEN T'ACCORDER UNE FAVEUR ET TE LAISSER GARDER TON AGRAFEUSE. MAIS A UNE SEULE CONDITION : QUE TU LA METTE AU SERVICE DU FAIBLE

- Au service du faible ?

- MAIS C'EST PAS VRAI DE TOMBER SUR DES BOUZEUX PAREILS !! OK, JE REPREND : QUAND TOI VOIR MECHANT FAIRE DU MAL A GENTIL, TOI TUER LE MECHANT, OK ? T'AS PIGE, LA ?

- Ah... heu... oui, bon, d'accord.

- HEBIN, CA A ETE LABORIEUX ! ALLEZ, MAINTENANT DEGAGE, J'AI ENCORE UN MASSE DE TAF' PAS CROYABLE. QUELLE VILLE POURRIE, CH'TE JURE ! FRANCHEMENT, C'EST DINGUE TOUS CES CONNARDS QU'IL FAUT RECRUTER POUR FAIRE REGNER L'ORDRE ET LA JUSTICE

Amélie se remit péniblement sur ses pieds. Sa tête bourdonnait, ses tempes lui faisaient mal. A la main, elle tenait toujours son agrafeuse qui, depuis tout à l'heure, avait encore changé de forme. Un long canon se profilait maintenant à une extrémité, et à l'autre était en train de croître une crosse. Sous le canon, un tube épais et sombre prolongeait une structure compacte et épaisse dotée d'une queue de détente. Mais bizarrement, dans sa main, Amélie sentait toujours le poids familier et la maniabilité habituelle de son agrafeuse. Sans y penser, elle fourra l'agrafeuse dans sa poche, et à sa grande surprise, l'arme y disparut entièrement. Ressortant lentement l'agrafeuse, elle vit se matérialiser à nouveau cette arme redoutable, légère comme une plume, légèrement transparente à la lumière de la Lune.

Amélie repris sa marche vers son appartement. Qu'allait-elle bien pouvoir faire d'une arme pareille ?

Super texte , j'attends la suite

C'est marrant je l'imaginais pas aussi ... familier Atlas super texte manque plus que des bonnes illustrations de Gotlib et on tient un must

Pourquoi qu'elle veut pas parler la dame? Parce que moi je sais pas lire

Moork a écrit:

eh beh, quel langage! y'a des enfants ici!
(enfin des enfants qui s'amuse à trucider des mecs à coup de lance flamme quand meme)

En plus, BIBI n'est pas un lance flamme c'est un UZI de la mort qui tue mortellement vachement fort que même que ça fait super mal! et toc!

T'façon c'est toujours pareil y'en a y vient, y pleure, y disent : "svp svp prenez nous chez vous" mais JAMAIS JAMAIS JAMAIS y m'font des bisous et y disent bonjour à Bibi...

Au fait, m'dame: Tu veux une sucette?

L'adolescente à l'allure clownesque s'approcha, et exhiba une carte magnétique qu'elle tenait dans la main.

The Joke : "Badge. Base secrète. Bienvenue."

Elle colla le badge magnétique dans la main de l'intéressé, et fit demi-tour sans un autre mot.

(Bienvenue chez nous ! )

YEEHAAAA !!! A MOI LE POUVOIR, LA FORTUNE, LES ENTREES GRATOS A L'AMNESIA, LES PORSCHE Z3 DECAPOTABLES, Ma tête dans Voici, les parties de jambe en l'air avec des gogo-dancers...

Heu... humm... oui, pardon

Amélie remit en place le col de sa chemise

Heu... Merci, alors.

Elle se retourna

(à elle-même) La bouleeeette ! J'étais carrément pas crédible, là...