"Tout commence par une foret en pleine nuit. Il peut et je la traverse en courant. Comme pour fuir quelque chose ou quelqu’un. Tout autour de moi n’est que cri, angoisse et effroi. Seule la lune éclaire mes pas. Je m’arrête un moment et je regarde mes mains, elles sont couvertes de sang. Est-ce le mien ? Celui d’un autre ? Je ne sais pas, je ne sais même pas comment je suis arrivé jusque la, mais après un moment je me rends compte que c’est la pluie , il pleut du sang dans cet endroit maudit qui semble contenir toute la souffrance du monde. Je ne sais pas comment je suis arrivé là, mais encore une fois je me rend compte que cet endroit, je le connais. Je le traverse dans chacun de mes cauchemars. C’est la foret de sang.
Je me remet a courir pour en sortir aussi vite que possible. Puis j’arrive dans une plaine.
La campagne semble ne jamais avoir subit les méfaits des hommes tout est sauvage et tout est sombre. Devant moi il y a un homme. Un géant de deux bons mètres. Il m’appelle je le rejoins. Et nous avançons sans échanger la moindre parole."
"Comment est il habillé ? Le connaissez vous ?"
"En armure bien sur. Avec son épée sur l’épaule, comme moi. C’est Lorack Hurlevent, fier guerrier des Lames d’Azurs."
"Bien et que se passe t’il ensuite ?"
"Nous arrivons devant une autre personne. Vêtue d’une longue robe noire, une lame dans une main, un bâton dans l’autre et un masque de mort dissimule son visage. Nous somme la pour lui… Je me retourne un moment et je vois… Un champ de bataille. Des corps sont étendus derrière nous, une bataille vient d’avoir lieu ici… Il ne reste que nous…"
"Bien Toll et que ce passe t’il a présent ?"
"…"
"Toll ? Raconte moi, que ce passe t’il ensuite."
"Nous… Avions promis… Nous avons juré de rentrer victorieux ou de mourir ici…"
"Et ensuite ? Toll ? Toll ?! Qu’est ce qui se passe maintenant ?"
"… PUISSES-TU POURRIR SOUS LA PISSE ET LES RAILLERIES DE TES PANTINS MORBIDES, NECROMANCIEN FOU !!!! NOUS RAMENERONS TA TÊTE AU CONSEIL !!!"
"Toll ! calme toi… Je vais compter jusqu'à trois et tu vas te réveiller, tu ne te rappelleras de rien et tu te sentiras en securité… Un… Deux… Trois."
Quand Toll ouvrit les yeux il fut instantanément calmé. Trois secondes avant il etait prêt a tout mettre en morceaux mais depuis sa précédente crise le docteur Jones a décidé de ne plus pousser ses séances d’hypnose trop loin, histoire d’épargner son mobilier.
"… Docteur … Alors ?"
"Il est encore trop tôt pour pouvoir me prononcer… Nous nous reverrons la semaine prochaine de toute façon."
"Vous dites ça toutes les semaines… Soit, de toute façon je n’ai pas le choix."
"Vous savez… Il est difficile de donner un avis. Un jour vous êtes un chevalier, un autre un psychopathe, un autre un loup garou, ou encore un ermite reclu vivant dans une grotte… le seul point commun est cette fameuse foret de sang."
"Assez… J’écouterai l’enregistrement la semaine prochaine… J’ai pas envie de savoir quelles horreur j’ai encore pu vous raconter…"
"Bon et bien au rev…"
Blam ! Comme d’habitude il était parti sans prévenir. Comme d’habitude il était de mauvaise humeur, comme d’habitude il avait envie de se défouler. Une fois dehors il regarda sa montre.
"20h30… Pas d’appel, pas de mission… Une petite chasse s’impose."
Sans plus attendre il s’élança sur les toits et commença sa traque infernale. Ce ne fut pas bien long avant qu’il trouve de quoi se défouler. Les Lost étaient de sortie, encore une fois a terroriser les gens et a les forcer à les rejoindre.
Hmmm, deux, quatre, sept… Bah c’est mieux que rien.
Comme à chaque fois qu’il était seul en chasse, il prit un maximum de risques. Comme si ça n’avait pas d’importance. Il se laissa tomber de la corniche sans un bruit pour atterrir au beau milieu du groupe. A peine eurent ils le temps de se rendre compte qu’un perturbateur était arrivé il était trop tard. Il avait déjà commencé à drainer leurs forces provocant la panique et le désordre le plus total. Il adorait ça. S’en suivit l’habituel massacre ou il se laisse sombrer dans l’ultra-violence la plus totale. Le bruit des os qui se brisent sous les coups, les cris de douleurs, le sang, toutes ces choses réunies dans un tourbillon de haine et de colère, jusqu'à ce que tout devienne blanc, jusqu'à ce que plus rien n’existe.
A peine une minute plus tard il reprend son souffle, respirant à pleins poumons cette atmosphère de mort qu’il venait de semer quand un bruit derrière lui. D’un seul bond il rattrapât le fuyard l’empoignant par le col et le plaquant au mur déterminer à lui défoncer le crâne d’un coup de poing.
"Pitié ! Ne me faites pas de mal !" Hurla le jeune homme déjà en larmes.
"As-tu peur de la mort pour pleurnicher comme ça ? Si oui, lève les yeux et regarde moi, car la mort est en face de toi. Pourquoi t’épargnerais-je ?"
Toll tenait le garçon a une vingtaine de centimètres, du sol prêt a frapper, au moindre pretexte.
"Pitié je ne suis pas comme eux, ils m’ont forcé…"
"Quand ?"
"Cette après midi. Y m’ont forcé à prendre leurs trucs…"
"C’est vraiment pas de chance…"
Dans un grondement de rage il expédia le jeune Lost au travers la sombre ruelle l’envoyant pulvériser quelques caisses qui traînaient par la.
"Les animaux malades, on les piques !"
"Pitié ! J’ai rien fait de mal ! Pitié !" Le jeune Lost implorait encore alors que Toll était déjà au dessus de lui.
"Ho je connais bien ça… Mais ça viendra, le mal est en toi. Il est trop tard maintenant. Quelque part, je te rends service. Tu ne tueras jamais tu en a ma parole. Une chance que d’autres n’ont pas. Tu veux du concret ? Si ma mère m’avait noyé à la naissance, je n’en serai pas la, Mais ces choses qu’on appelle amour et compassion, l’en ont empêché. Sois rassuré, je n’ai pas ce défaut."
D’un geste il aspira la vie du jeune Lost jusqu’au dernier souffle. Il regarda ensuite autour de lui. Pas un chat. D’un bond il regagna le toit le plus proche pour regarder les étoiles et la lune.
Puis il fini par regarder ses propres mains. De celles-ci s’échappait encore la fumée noire lui rappelant qu’il était bel et bien un guerrier échappé de l’enfer.
"Mère… Tu es à la fois mon seul et mon pire souvenir. Pourquoi n’as tu pas empêché cela… en toute conscience tu as laissé grandir un monstre. Thémyr, vieux fou, j’essaye de tenir ma promesse. Mais les fantomes se taisent a présent… Seul c’est si dur, je ne sais pas si je tiendrai..."
Un dernier regard pour la lune et il reparti, sans doute rejoindre les autres en reprenant ses airs de gros dur. Sûrement rejoindre cette petite magicienne au cheveux rouges, personne a laquelle il tenait beaucoup malgré les apparences.
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